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L’Art Fier, c’est l’art affranchi. Ce n’est pas l'illustration de la victoire contre la maladie, la migration ou l’oppression, c’en est l’outil. C’est la fécondité culturelle et sociale des plus vulnérables.

 

L’exclusion prive, elle prive de santé physique et mentale, de liberté d’opinion et d’expression, de faculté de projection et de lien social. Seul le « sensible » y résiste. Il réside en chaque être humain, quelle que soit sa condition. Il est à la fois notre plus grand moteur et notre plus grande fragilité. Il est ce qui permet l’ouverture aux autres et l’ouverture à soi. La construction et la reconstruction. 

 

L’Art Fier, c’est un regard proche des mouvements d’art hors-les-normes, d’outsider art ou encore d’art brut. Mais il s’attache d'abord à la condition de l’artiste et à sa faculté de création libérée de considérations de marché ou d’école. Pour Dubuffet l’art brut « est toujours là où on ne l’attend pas. Là où personne ne pense à lui, ni ne prononce son nom. L’art déteste être reconnu et salué par son nom, il se sauve aussi tôt ». L’Art Fier, s’il réunit aussi des artistes qui s’ignorent, s’attache à la relation qu’entretient le sensible avec la vulnérabilité. Il dépasse donc la question de la condition pour explorer celle du déconditionnement. L’Art Fier, c'est l’art qui affranchit. C'est la création comme moteur d'émancipation.

 

L’Art Fier n’a pas besoin de pitié ou de complaisance, il nécessite au contraire le plus haut niveau d’exigence. La Collection de l'Art Fier porte le même regard auprès de créateurs inconnus en situation d’exclusion qu’auprès d’artistes reconnus comme tels par le marché. Elle réunit des artistes qui s’ignorent et d'autres qui ne comprennent pas pourquoi le monde se diviserait en artistes et en non-artistes. Ils sont en situation d’urgence, malades, opprimés politiques ou autodidactes. Leurs créations témoignent de la fécondité culturelle de tous les êtres humains, quel que soit leurs parcours de vie.

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